Journal de bord
- mardi 6 février 2018
Première prospection, des lieux propices aux discussions informelles. Les lieux qui semblent stratégiques sont le marché, la poste, le centre médical et le service jeunesse. De plus les étudiantes, se rendent pour la première fois dans le café près du métro Marie de Saint Ouen. Ce café est fréquenté par une grande partie des résidents , le public est notamment et surtout masculin, on peut constater que les femmes s’y font rares, toutefois les habitués semblent plutôt ouverts au dialogue et très intéressés par la question d’accès au droit.
Saint Ouen semble être une ville très disparate, la population semble se transformer d’après les anciens habitants.
- jeudi 8 février 2018
Dans un premier temps, a eu lieu un échange avec un habitué du café, que nous nommerons Mr A. Mr A évoque la gentrification de la ville, il explique que la population change et que tout est mis en place pour qu’il y est de plus en plus de construction . Concernant son accès au droit, il a une vision péjorative de la justice et de ce qu’elle peut lui apporter. Il a déjà eu à faire à la justice à deux reprises, lors d’un contrôle policier qui a dégénéré, une bavure policière, et concernant un accident de travail qui n’a pas été reconnu. Mr A est toujours dans des procédures de justice, il affirme que seuls les riches ont des droits.
Au sujet du travail à Saint Ouen, il décrit une situation dans laquelle, il n’y a pas de travail.
Dans un deuxième temps a eu lieu la rencontre avec Véronique qui est responsable du service jeunesse et qui travaille avec des jeunes adultes et des jeunes sur la question de l’orientation et aide les plus âgés à trouver du travail. Elle évoque la situation des personnes étrangères qui semblent encore plus vulnérables que les autres jeunes adultes. Véronique explique son parcours et son intérêt pour les personnes plus âgées, mais une facilité à s’adresser aux jeunes.
- dimanche 18 février 2018
Nous nous rendons au marché pour interroger les gens sur la question de leur accès au droit. Très vite, nous nous apercevons que la plupart des vendeurs ne sont pas des habitants de Saint Ouen. Nous nous adressons alors aux acheteurs. Nous interrogeons une jeune mère qui ne semble pas comprendre notre intervention et nous fait assez rapidement comprendre que pour l’instant elle ne semble pas voir de problèmes liés au droit.
Nous nous entretenons ensuite avec un membre d'une association récoltant des dons pour la construction d’une mosquée. Celui-ci évoque également la gentrification de Saint-Ouen, d’un individualisme croissant: les gens n’auraient plus d’intérêt autre que le leur, il s’inquiète du manque de solidarité.
Continuant notre cheminement dans les ruelles de la ville, nous avons discuté avec un militant de la France Insoumise, Victor, qui évoque l’accès au droit qui est pour lui inexistant à Saint Ouen. Il déclare à ce propos que généralement les individus se tournent bien souvent vers les politiques pour avoir des réponses à leurs problèmes d’accès au droit.
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